Je constate de plus en plus d’informations concernant l’utilisation des huiles essentielles pour les animaux de compagnie sur Internet.
Si chacun est libre de s’exprimer, il est aussi du devoir de chacun de vérifier ce qu’il trouve comme « information ».
L’utilisation d’huile essentielle doit se faire avec quelques connaissances et beaucoup de prudence.
Par rapport à ma profession, je refuse toujours de formuler un conseil sur la santé physique d’un chien et encore moins de poser un diagnostic : le vétérinaire est là pour ça. Je peux juste inciter un propriétaire à consulter.
En tant que propriétaire d’animaux (chien, chat, cochon d’Inde, poule, lapin, poissons, sans oublier les quelques araignées de la maison et les fourmis du jardin…), je me préoccupe de leur bien être et leur santé. J’ai donc choisi d’effectuer différentes formations concernant la santé animale auprès de vétérinaires expérimentés dans leurs domaines (phytothérapie, ostéopathie, homéopathie, kinésiologie, acupuncture). Je m’appuie sur mes connaissances pour apporter un confort de vie à mes animaux. J’ai appris à être plus attentive et à détecter plus rapidement leurs besoins d’être pris en charge par un vétérinaire. Je gagne ainsi un temps précieux dans leurs soins.
Une fois encore, je vais m’interdire de parler de médecine vétérinaire. Je peux cependant, comme tout le monde, parler en tant que non professionnel de la santé humaine puisque je suis éducateur et comportementaliste canin. Je tiens à préciser que l’utilisation d’huile essentielle peut faire pire que mieux. Je reste volontairement vague dans mes propos. Ayant suivi une formation sur la distillation des huiles essentielles et deux autres formations sur l’utilisation des huiles essentielles sur les animaux, je rappelle, de sources sûres, que les huiles essentielles ne sont pas miscibles dans l’eau.
Arrêtons de croire que nous pouvons fabriquer une solution anti moustiques à vaporiser en mélanger n’importe quelles huiles essentielles avec de l’eau. Contrairement à son appellation l’huile essentielle n’est pas une huile. Pour connaître la qualité d’une huile essentielle, on nous apprend à effectuer un test simple qui consiste à mettre une goutte d’huile sur un mouchoir en papier. La tache doit être incolore et non huileuse si l’huile essentielle est de bonne qualité. Les huiles essentielles doivent toujours être utilisées diluées. Il semblerait que seule la lavande fine peut être utilisée pure (à ne pas confondre avec le lavandin super). La dilution d’une huile essentielle s’effectue dans de l’huile ou dans l’alcool. La dilution d’une huile essentielle dans une huile végétale dépend de son utilisation finale, interne ou externe. La liste des huiles est longue et chacune possède des particularités qu’il est bon de connaître pour une synergie optimum (olive, tournesol, noisette pour les plus connues).
Je vais choisir un exemple simple pour illustrer mon propos. Les huiles essentielles d’agrumes sont photosensibilisantes. Imaginez que vous confectionniez une dilution d’huiles essentielles et que l’odeur ne vous convienne que moyennement. Vous pourriez vous dire qu’ajouter quelques gouttes de citron améliorerait l’ensemble… Je vous laisse visualiser les effets sur votre peau par une belle journée ensoleillée… Restons dans les agrumes. La mandarine a des effets apaisants. Au delà d’une certaine dose propre à chacun, c’est l’effet contraire qui se produit. Quelle belle idée que de vouloir mettre un diffuseur d’huiles essentielles dans la chambre de son enfant pour l’aider à s’endormir…
Prudence est mère de sureté.
Une huile essentielle, c’est avant tout une plante que l’on distille (sauf pour les agrumes). L’origine de cette plante à des incidences sur la composition de l’huile essentielle qui en sera extraite. J’invite donc les plus curieux à poursuivre leurs recherches d’informations avec la notion de chémotype en guise de conclusion.