L’éducation canine est vécue par certains propriétaires comme une contrainte pour le chien. Tout dépend de la façon dont on procède. Si l’on respecte le rythme du chien et l’on prend en compte ses capacités de concentration, le travail peut facilement devenir ludique.
En poussant la réflexion un peu plus loin, on s’aperçoit qu’il n’existe que très peu de races de chien destinées à la compagnie. L’histoire du chien et de l’être humain est liée par un intérêt réciproque. Au fil du temps, l’Homme a affiné sa sélection des aptitudes naturelles des chiens. A la base, le chien est un prédateur, il devait chasser pour se nourrir. C’est de ce comportement de prédation que née le comportement inné pour bloquer le mouvement chez le chien. De là découle des aptitudes pour la chasse, la conduite de troupeau et la garde.
Le chien a donc été sélectionné pour travailler et non pour tenir compagnie sur un canapé… Nous oublions rapidement que le golden ou le caniche sont des chiens de chasse. Le berger australien est un chien de troupeau. Le boxer a des origines de chien de chasse et durant la Première Guerre Mondiale a été employé dans l’armée.
Beaucoup de chiens ont donc ce besoin de travailler ou de se sentir utile. Nous n’avons pas tous l’envie d’aller à la chasse ou d’élever des moutons pour assouvir les besoins de nos compagnons canins. C’est donc l’éducation qui peut compenser ce manque d »activité « intellectuelle » de nos chiens.
Afin de rendre les exercices agréables pour tous, le mieux est de travailler en toute complicité avec son chien. Le développement d’une relation privilégiée renforce la réponse rapide à une sollicitation.
J’ai l’habitude de dire que le chien doit être traité avec respect pour qu’il puisse à son tour respecter son maître. Si le chien obéit par crainte d’être violenté (collier étrangleur, par exemple…), il n’y a plus de relation de respect, c’est un rapport de force qui s’installe. Tenir son chien mentalement est bien plus valorisant.
Nous avons tous des points de vue différents sur les rapports avec les animaux. Je suis pour une relation de confiance et respect, c’est mon choix et depuis 10 ans cela fonctionne pour mes élèves à quatre pattes et leurs maîtres. Alors je continue.